Une histoire de 3 pingouins verts fluo
Ce matin, en me réveillant, en me levant, en m’étirant, je remarquais 3 pingouins verts fluo posés sur la pelouse, de beaux pingouins marins en tenue noire et blanche. Leurs sourires illuminaient l’horizon, ivres de rire. Ils me plurent. Je les invitais à déjeuner. Ils exhalaient des senteurs marines chpinoufantes qui me rappelaient les territoires polaires lointains. Ils me racontèrent leur traversée, leur aventure, leurs conversations interminables, leurs pensées.
Ils semblaient impatients de découvrir la France.
Ils furent surpris.
Ce pays magnifique abritait CERTAINS personnages étranges :
Très critiques, très parleurs, très accusateurs, très médisants, très grands juges devant l’Eternel, très commentateurs, très contestataires.
Très énervés, très impatients, très accablants, très calomniateurs, très préoccupés par les intempéries, très clonés, très formatés, très moulés, très codés. Nos petits pingouins en avaient le tournis.
Ils me dirent : Ces français nagent peu dans leur esprit. Ils vivent beaucoup à l’extérieur de leur boîte crânienne, peu à l’intérieur. Ils constituent plus des récepteurs d’informations que de véritables créateurs, de véritables émetteurs d’infos. On pense souvent pour eux.
La France conviviale, légendaire, entreprenante, dynamique, leur avait été vantée par la plaquette enfoncée dans la banquise durcie par le gel. Il faut dire qu’elle datait d’il y a longtemps. Ils avaient été séduits, ils avaient été charmés et leurs petits bras plumés les avaient guidés jusqu’à nous. Ils voulaient nous rencontrer.
Les trois pingouins me dirent : Où es-tu, homme civilisé, cultivé par tes rêves, tes aspirations, ton histoire, où est ton dynamisme ? Ta joie ? Où sont tes projets ?
OU SONT TES PERFORMANCES FESTIVES ? !
Ta désertion sub-aquatique, tes cantiques zyglotroniques, tes pollutions nous consternent, dirent-ils en harmonie. Ton rayonnement, être sans plumes, bâti de siècle en siècle, d’échelle en échelle, a fait naufrage, a fait long feu.
Plouf ! Fit l’arrosoir en tombant du nénuphar, l’insatisfaction baveuse s’étalant sur le sol.
Des profondeurs de notre histoire à l’unité de nos destins, aux conférences de nains de jardin, de néanderthaliens apatrides, aux celtes, aux provinciaux, aux flux migratoires, à la féodalité, seigneurs, royauté, république, démocratie, président, invasions, citoyens actifs, électeurs, élus, guerre, paix, marchés, campagnes, urbanités, fêtes, ta faune, ta flore, ton âme, tes soutiens-gorge.
Enivrement, souvenirs de tant de peines, de joies, de rires, de travail, de chagrin, de chantier, d’idées, de dégustations.
La France dont on avait parlé s’enfonçait dans la gadoue, la nonchalance, le reniement, le doute, l’inaction, l’inculture, la culpabilité, le pessimisme triomphant, guide de toute régression.
L’oubli de ses rêves, l’oubli de son être, l’oubli de sa force, l’oubli de son existence, l’oubli du plaisir d’y vivre, entraînaient l’agonie de la bête magnifique.
L’éclosion de nations puissantes nous impressionne, nous tétanise, nous hypnotise, nous paralyse.
Poursuivons la route tracée par nos ancêtres, maintenons notre énergie, n’éteignons pas le projet magnifique d’une France forte, fascinante, dynamique, attractive, rayonnante ou on s’éclate et on bosse en se marrant.
Le bouillonnement mondial, la montée en puissance des petits d’antan doivent nous conduire vers l’ascension, l’apothéose, nos aspirations doivent nous guider, nous aider à bâtir, à transformer à triompher. Les bras en l’air et pas en bas
La France doit se réveiller, exploser de millions d’idées.
Les trois pingouins convaincus de tout cela me saluèrent, me quittèrent, s’éloignèrent, disparurent.
Les trois pingouins verts fluo étaient heureux, convaincus qu’ils allaient redonner confiance aux sinistrés, aux attristés, aux pessimistes, aux défaitistes, aux ralentis, aux ramollis.
Les 3 pingouins convaincus de la sympathie hilarante hilaraient sans cesse. La joyeuseté de leurs propos éblouissait la comique dynamique sommeillant au fond de notre cœur. La brièveté de notre VIE dut ABSOLUMENT IMPERATIVEMENT OBLIGATOIREMENT nous faire très MARRER sans cesse.
La MARRITUDE consiste en l’action de se gratter les orteils en RIANT à nombril déployé.
C’est BON c’est BIEN pas pour demain, pour ce matin.
C’est çà la SCIENCE FICTION le FUTURISME L’après après après DEMAIN et c’est pas autre chose…………………………………………………………………………………………
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